L'un de mes créateurs préférés à ce salon est Pascal Jaouen.
Ce breton né à Quimperlé a été initié dès l'enfance à la broderie bretonne et il est rapidement devenu passionné du "Glazic", broderie du pays de Quimper qui s'exécute avec des fils de soie.
Il participe à l’atelier de broderie de Viviane Hélias où il fait ses premiers pas et ses premières aiguillées de perles et de fils.
Il crée sa propre entreprise « l’Ecole de broderie d’Art de Kemper » en 1995.
Seul enseignant au départ, la structure en compte aujourd’hui cinq sur une quinzaine d’écoles jusqu’à Nantes, sans compter les stages dans différentes villes de France et à l’étranger.
S’il veut pérenniser cet art du fil breton, Pascal Jaouen veut avant tout faire évoluer la broderie et la sortir de son cadre traditionnel. Il crée et brode sa première composition « Le tapis d’Orient ».
Exposée à la 1ère Biennale de Broderie d’Art à Bayeux en 1995, cette réalisation remporte un grand succès.

Le tapis d'orient
Ce succès l’incite à poursuivre dans cette voie créatrice en s’inspirant des points et des motifs des costumes que portaient les hommes de Quimper.
Il y ajoute son inspiration personnelle et n’hésite pas à associer aux fils de soie des végétaux comme l’oyat, plante qui pousse sur les dunes, mais aussi des perles de verre et des galons.
Cette "Broderie Glazig" est donc adaptée à la création contemporaine et elle fait rapidement la renommée de l’Ecole de broderie d’art de Kemper. Y sont également enseignés la broderie du « pays bigouden » (Pont-L’Abbé), le perlage, la broderie blanche sous toutes ses techniques : le richelieu, plumetis, jours anciens et Cilaos, broderie sur tulle, le passé empiétant, ainsi que des techniques au crochet : le lunéville, la dentelle de Lier et le point de Beauvais...









En 2003, il ouvre un atelier de confection et propose aux particuliers des créations personnalisées pour des robes de mariées, des tenues de cérémonies ou des costumes.
En 2005, il publie un ouvrage sur la broderie Glazig intitulé « Le Brodeur bleu » aux Editions du Télégramme.